Le Port Artificiel d'Arromanches et le Pont Bailey de Pont-Farcy
Les ponts Bailey de Pont-Farcy et de Carentan
Ce texte a été préparé pour la 'porte ouverte' (ou le pont ouvert) au Pont Bailey de Pont-Farcy le 6 juin 2009 qui avait comme but de commemorer le 65ème anniversaire du débarquement des Alliés sur la côte normande en 1944.
Ce même texte, a été utilisé pour un panneau explicatif (voir à droite) qui a été dévoilé lors de l'inauguration du pont le 8 août 2009.
par Christopher Long
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Le port artificiel d'Arromanches et le pont Bailey de Pont-Farcy
Voir des images du port artificiel d'Arromanches et des ponts Bailey en Normandie
CE PONT BAILEY faisait partie de l'ensemble du 'port artificiel' d'Arromanches en 1944. Il pourrait s'agir de celui qui est visible au premier plan sur la photo en-dessous.
Après la guerre, en 1958, il a été récupéré d'Arromanches comme pont provisoire pour enjamber la Vire entre Pont-Farcy et Fourneaux.
Dernier vestige de la Bataille de Normandie dans le bocage, en 2008, Les Amis du Pont Bailey ont réussi à le préserver comme monument éternel à tous ceux qui ont aidé à la libération de la France occupée.
LE JOUR-J du débarquement, le 6 juin 1944, les troupes alliées traversent la Manche avec un convoi de plus de 5 000 bâtiments.
Près de Ranville, des commandos anglais prennent les ponts stratégiques Pégasus sur le Canal de Caen. Des milliers de parachutistes descendent derrière les lignes allemandes. Les résistants français sont activés.
Les Normands ont déjà vécu plusieurs jours de bombardements aériens préparatoires.
A partir de 6:30 heures, 69 000 Britanniques débarquent sur les plages 'Sword' et 'Gold' autour d'Arromanches. Les 177 commandos français, menés par le commandant Philippe Kieffer se trouvent à l'aile gauche des Anglais.
Vers l'est, près de Caen, 15 000 Canadiens débarquent sur la plage 'Juno', et à l'ouest, 73 000 Américains sur les plages 'Omaha' et 'Utah' non loin de Carentan.
Dans les trois mois qui suivirent, des centaines de milliers de renforts traverseront la Manche.
LES DEUX PORTS ARTIFICIELS furent construits trois jours plus tard, remorqués en morceaux à travers la Manche. Le port Mulberry 'A', mis à la disposition des Américains à 'Omaha', est quasiment détruit lors d'une tempête violente le 19 juin.
Mulberry 'B', situé à Arromanches, sert les Anglais de juin à août 1944. Ses vestiges restent visibles jusqu'à nos jours.
L'idée de libérer l'Europe occupée en remorquant ces ports en 'kit' vers la côte française venait directement du premier ministre anglais, Winston Churchill, le 30 mai 1942.
Conçus par le Génie britannique, ils furent construits en 1943-44 sous le sceau du secret par 50 000 ouvriers dans des centaines de chantiers dispersés dans les Îles britanniques.
Ces deux ports étaient gigantesques. Chacun était fait de 600 000 tonnes de béton pour 33 jetées liées à 15 kms de chaussées flottantes. Pour le môle, long de 9,5 kms, il fallait 146 caissons, chacun pesant 6 000 tonnes, soit l'équivalent d'un immeuble de cinq étages.
Dans les dix mois qui suivirent le débarquement, 2 500 000 hommes, 500 000 véhicules et 4 000 000 de tonnes de matériel destiné aux forces britanniques, canadiennes et françaises empruntèrent le port d'Arromanches. Une fois libéré, le port de Cherbourg servit aux Américains.
LA BATAILLE DE NORMANDIE fut planifiée dans l'été 1942 lors de l'arrivée des Américains en Angleterre, enfin au côté des Britanniques.
Churchill et Roosevelt deviennent commandants-en-chef et le général américain Dwight D. Eisenhower chef d'État-major de l'invasion. Des centaines de milliers d'Américains s'entraînent au côté des Anglais et des Canadiens. Le maréchal anglais Bernard Montgomery devient chef de toutes les armées alliées en Normandie.
Globalement, les forces anglo-canadiennes et françaises sont chargées de libérer le Calvados et l'Orne, fortement défendus par des divisions 'panzer', pendant que les Américains, plutôt à l'ouest de la Vire, libèrent la Manche, la Bretagne et le nord de la Mayenne.
A la fin, les Alliés se retrouveront dans l'Orne et l'armée allemande sera écrasée près de Falaise, prise en tenaille entre les armées américaines et anglo-canadiennes.
LES PONTS BAILEY étaient inventés par le fonctionnaire anglais Sir Donald Bailey dans les années 20. Utilisés partout dans le monde lors de la Seconde Guerre Mondiale, ses qualités ont été réellement reconnues dans le bocage normand.
Ils étaient essentiels aux ports artificiels mais il y en eut des centaines d'autres dispersés en Normandie lors de la bataille.
Pratiquement aucun pont routier ou ferroviaire n'avait survécu aux combats. Sabotés ou bombardés, soit par les Allemands pour empêcher l'avancée des Alliés, soit par les Alliés pour empêcher les Allemands de se replier, ces ponts détruits étaient aussitôt remplacés par des ponts Bailey pour permettre aux Alliés de poursuivre l'ennemi.
Nombre de ces ponts ont survécu longtemps dans le paysage, mais celui-ci était le dernier toujours en place dans le Calvados jusqu'en 2008. Il en existe un autre dans la Manche, à Carentan, toujours à sa place d'origine.
LE 17 JUIN ce pont Bailey, qui avait enjambé la Vire entre Pont-Farcy et Fourneaux depuis 50 ans, était menacé de destruction lors de la construction d'un nouveau pont.
Puisqu'il restait la dernière trace physique dans notre paysage de la plus grande bataille de la plus grande guerre des temps, l'association de bénévoles, Les Amis du Pont Bailey, s'est engagée tout de suite à sa préservation comme monument permanent à tous nos Libérateurs et à notre Libération.
Très généreusement la préfecture de la Manche nous a confié le pont et de même, le conseil général du Calvados nous a confié ce terrain.
LE 5 OCTOBRE vingt-quatre soldats du génie du Corps du Royal Engineers, venus de l'Angleterre, ont démonté le pont avant de reconstruire ici six des neuf sections d'origine.
Ce projet avait été entièrement entrepris et financé grâce à la bonne volonté et la générosité de plus de 170 'amis' du pont Bailey, sans aucun appel aux fonds publics.
LE 17 OCTOBRE, devant les soldats et 250 hôtes, deux plaques commémoratives étaient dévoilées par le sous-préfet de Vire et un colonel qui réprésentait la Reine et son armée.
LE 8 AOUT ce panneau a été dévoilé lors d'une cérémonie d'inauguration qui marquait également le 65 ème anniversaire de notre Libération.
Près de ce panneau, il existe une voie verte, paisible et de rare beauté, qui longe la Vire jusqu'à Carentan. Là se situe un second pont Bailey. Ces deux vétérans métalliques témoignent des évènements catastrophiques qui menèrent à notre libération.
La Bataille de Normandy
Anglais et Canadiens tués ou disparus : 25,231
Anglais et Canadiens blessés : 58 594
Américains tués ou disparus : 30 966
Américains blessés : 94 881
Aviateurs alliés tués : 16 714
Forces Allemandes tués, disparus ou blesses : ±200 000
Français (du SAS commando) tués : 78
Français (du SAS commando) blessés : 195
Civils français tués : ± 19 000
Dans les vingt-sept cimetières de la Bataille de Normandy reposent les corps de :
17 769 Britanniques, 9 386 Américains, 5 002 Canadiens, 650 Polonais et 77 866 Allemands.
Bailey Bridge 17-06-08 Dumped
Bailey Bridge 06-10-08 Dismantling
Bailey Bridge 08-10-08 Terracing
Bailey Bridge 10-10-08 Transporting
Bailey Bridge 11-10-08 Rebuilding
Bailey Bridge 14-10-08 Painting
Bailey Bridge 15-10-08 Decking
Bailey Bridge 16-10-08 Completed
Bailey Bridge 17-10-08 Opening Ceremony
Bailey Bridge 17-10-08 Aftermath
Bailey Bridge 17-10-08 Unused Parts
Bailey Bridge 08-08-09 Inauguration
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