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Comment sauver un pont Bailey anglais

Dernier vestige de la Bataille de Normandie de 1944

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Le Pont Bailey - Ceux qui nous ont soutenu

Les Amis du Pont Bailey - Comptabilité

Les Membres de l'Association Amis du Pont Bailey

Le port artificiel d'Arromanches et le pont Bailey de Pont-Farcy

Voir des images du port artificiel d'Arromanches et des ponts Bailey en Normandie

Le projet 'Whale' de la APB

Index Principal

Ce pont Bailey allait être détruit... mais il a été préservé à postérité...

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l ne fallut que quelques minutes à une énorme grue pour déposer ce pont Bailey sur la berge de la Vire en Basse-Normandie. C'est en juin 2008 que ce vétéran de la seconde guerre mondiale (27 mètres et 25 tonnes), posé en 1958, quitte l'endroit où, depuis 50 ans, il enjambe la Vire, déservant la petite commune de Fourneaux, à mi-chemin entre Tessy-sur-Vire et Pont-Farcy. Tout d'un coup, ce dernier vestige physique de la Bataille de Normandie dans le Bocage Virois, se trouve condamné à la mise à la fonte.

Fabriqué en Angleterre pendant les années 1940, ce pont a joué un rôle essentiel au cours de la Bataille de Normandie. Après avoir traversé la Manche pendant les jours suivant le Jour-J (D-Day 6 juin 1944), il a été monté comme élément clé du port artificiel d'Arromanches ('Mulberry B'). Là, pendant les mois de juin à novembre 1944, il aurait permis de relier les digues du port artificiel à la route côtière. Entre 5,000 et 10,000 tonnes de matériel par jour ont été livrées aux troupes britanniques depuis le port artificiel (et ce pont) à Arromanches et puis à travers d'autres ponts Bailey partout en Normandie. Après la guerre, en 1958, ce pont, toujours portant sa peinture grise d'origine, a été réutilisé pour enjamber la Vire où il remplacait une passerelle, détruite par les Allemands en 1944, qui avait relié les communes de Pont-Farcy en Calvados et Fourneaux dans la Manche.

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Hélas, en 2008, ce monument historique semble avoir été bien oublié. Pour les autorités locales, il n'est plus qu'un vieux pont de fer dont il faut se débarrasser. La commune adjacente de Pont-Farcy avait déjà témoigné, en 2002, la disparition d'un autre pont Bailey historique de la deuxième guerre mondiale au lieu-dit la Grippe. Quelques années avant cela, au mème endroit, elle a perdu un très rare élément historique du port artificiel d'Arromanches (voir le seul exemple équivalent qui se trouve à Saint Denis-de-Méré, dans l'Orne).

X Fort heureusement, l'auteur de ces lignes avait étudié ce pont Bailey deux ans auparavant [voir les images à droite]. Plusieurs tronçons de ce pont portaient le nom de ses fabriquants, Dorman Long - England, Cargo Fleet ou British Steel ainsi que ses dates de fabrication, 1942-1944. Donné son couleur d'origine (un gris de camouflage marin) et qu'il a été retrouvé en 1957 à Arromanches, ce qui est certain est que ce pont faisait part du port artificiel 'Mulberry B' à pendant le débarquement à Arromanches en 1944.

X Le jour après que ce magnifique pont s'est trouvé vidé sans cérémonie sur les berges de la Vire, l'auteur de ces lignes a décidé, avec l'aide précieuse de son ami Georges de Coupigny, président de l'Association pour la Valorisation et la Protection du Patrimoine Séverin (AVPPS), de lancer une campagne pour sa sauvegarde, une initiative soutenue par nombre d'habitants de la région ainsi que par la presse et la radio locales.

X Le 23 juin 2008, lors d'une entrevue sur le pont, la DDE responsable du démontage du vieux pont et de la mise en place du nouveau, convient qu'il s'agit effectivement d'un véritable Pont Bailey. Elle demande alors un moratoire afin de nous laisser le temps de trouver une solution pour préserver ce monument historique.

Ce moratoire est confirmé le 4 juillet 2008 par le directeur de la DDE, Jacques Le Berre, dans une lettre adressée à Jean-Yves Cousin, le député local du Calvados, dans laquelle il indique que l'entreprise Torres et Vilault (ETV) ne doit ni détruire ni déplacer le pont jusqu'à ce qu'une décision concernant son avenir ait été prise, sans doute vers la mi-septembre.


X Voici le pont Bailey de Fourneaux peu après qu'il ait été déposé sans ménagement sur la berge du fleuve la Vire en juin 2008. C'est lui que nous voulons préserver. Il n'a sans doute plus la belle apparence qui avait été la sienne au temps de sa construction mais il a joué un rôle essentiel à deux reprises pendant l'année 1944 (tout d'abord lors du débarquement des troupes britanniques le jour du D-Day puis pendant la bataille de Normandie ) et à contribué par sa présence au retour de la paix en Europe en 1945. Nous espérons que cet exemplaire de la technicité de l'armée britannique retrouvera son aspect d'origine et deviendra un hommage permanent aux Royal Engineers qui l'avaient les premiers mis en place ainsi qu'à toutes les forces alliées qui l'ont ensuite utilisé pour libérer la France et l'Europe de l'Ouest pendant les années 1944-1945.

Notre but...

Notre but était simple, préserver ce pont pour la postérité. Il représente la dernière preuve concrète dans le Bocage de l'une des plus grandes batailles de tous les temps pendant la plus grande guerre de tous les temps.

C'est pour cela que nous avons mis sur pied une association à but non lucratif appelée Les Amis du Pont Bailey.

Il nous fallait tout d'abord démonter le pont et le décaper; puis il nous fallait le repeindre et le remonter quelque part. Graçe à la DDE(50) le pont nous a été confié. Graçe au Conseil Régional du Calvados nous avons trouvé un site facilement accessible à tous dans le vieux port de Pont-Farcy. Et graçe au génie britannique et des centaines d'adhérants et de travailleurs bénévoles, le travail a été fait sans jamais demander un sous des conseils municipal, général ou régional.

Bien positionné (au niveau du sol et légèrement surélevé), il pourra servir de scène lors de célébrations, concerts, feux d'artifices et réunions de toutes sortes.

Sans ce pont, que pourrons-nous montrer à nos enfants et petits-enfants de l'immense sacrifice de tant d'hommes morts dans les chemins creux du Bocage normand pendant l'été 1944 ? Ce pont symbolise l'effort colossal fait par les troupes britanniques, américaines et canadiennes et est à ce titre une sorte de mémorial vivant de l'histoire de la libération de la France et de l'Europe.


Background notes...

X 1. Bailey bridges are composed of simple and standard elements which can be easily and quickly assembled or dismantled for reuse elsewhere. A team of 8 sappers led by an officer and a couple of NCOs were easily capable of launching a fixed-span bridge of nine sections in three or four hours. It was not uncommon for 8-16 men to build three bridges in a day – the parts all being supplied from light lorries. Fixed-span bridges would usually be launched by building a length rather longer than the finished span needed, then pushing the entire length across the river or gap with a lorry or tank. The leading section (or nose) would be slightly raised to allow the span to slide over the far side. The excess length would then be dismantled. Floating pontoon bridges, or those designed to rise and fall with the tide, usually incorporated Bailey elements and required more skilled design and construction capabilities.

X 2. Some parts carry the inscription of the makers: 'Dorman-Long', 'British Steel', 'Cargo Fleet', etc. However, the entire structure of our bridge did not appear to have been painted in any other colour than its original camouflage grey (associated with the Mulberry harbours) and older inhabitants of Fourneaux remember the regional councillor of the time "going to Arromanches to find a bridge for Fourneaux in 1957 or 1958".

3. At least two other Bailey bridges have survived in Basse-Normandie:

X X One is the double-double Bailey bridge on the Taute/Vire Canal near Carentan in Manche, which was still in use as a road bridge in 2008.

The bird's eye view of the Carentan bridge (right) is an aerial photograph by Nigel Shaw (©) using a camera lifted by a kite.

It was built in 1944 to allow American tanks to break out from Carentan and to cross the Taute/Vire canal on their way towards St Lô.

X X The other is the 'Jacqueline' Bailey bridge which was built by British Royal Engineers across the river Orne at Pont-d'Ouilly.

Later this triple-single Bailey bridge was moved not far away to cross the Noireau before being bought by Michel Leloup for his 'Musée Août 1944' in Falaise.

4. Note also that the end posts on the newly re-assembled bridge at Pont-Farcy are Mkll elements attached to an original 'Mkl' bridge (though it was never described as Mkl). This was the standard during WWll and almost all such Bailey bridges will be found to have Mkll end-posts.

5. L'excellent site de Patrick Claeys présente des vues fascinantes de ponts Bailey construits dans le monde entier à partir de la Seconde Guerre mondiale.

6. Aucune étude des ponts Bailey ne serait complète sans mentionner Sir Donald Bailey, son inventeur britannique. Je suis redevable à Wikipedia pour les détails suivants:

X "... Le pont Bailey est un pont transportable pré-fabriqué conçu à l'usage de régiments d'ingénieurs militaires afin de franchir des creux allant jusqu'à 60m (200 pieds). Il n'exige aucun outillage particulier ni aucun dispositif important de construction, les éléments du pont sont assez petits pout être transportés par camion et le pont est assez résistant pour supporter le passage de chars. Il est considéré comme un grand exemple de construction militaire..."

... Donald Bailey faisait partie du personnel civil du Ministère de la Guerre britannique, son passe-temps était de fabriquer des ponts miniatures. Il montra un de ses modèles à ses chefs qui s'y intéressèrent et en commencèrent petit à petit la construction. Ce pont a été utilisé la première fois en Italie en 1943 par le régiment des Royal Engineers.

X X Un certain nombre de ces ponts furent disponibles en 1944, au moment du D-Day, grâce à une production accélérée. Les états-Unis adoptèrent également ce modèle et rapidement commencèrent à les fabriquer pour leur propre utilisation. Bailey fut plus tard fait Chevalier pour cette invention qui continue à être encore largement produite et utilisée."


[According to other sources: Donald Bailey developed his design from 1936-40, final design work starting in December 1940; it was tested in May 1941 and first deployed in North Africa in November 1942.]

Pour trouver un article de fonds sur la construction des ponts à usage militaire, les Royal Engineers, le pont Bailey et son inventeur, Sir Donald Bailey, se reporter à 'Military Bridging by the Royal Engineers Museum'. Voir aussi les Royal Engineers avant, pendant et après Jour-J.

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C'était le meilleur modèle de ce type qui nous ayons jamais eu, aurait dit le Field Marshal Bernard L. Montgomery, commandant des Forces britanniques, Sans le pont Bailey nous n'aurions pas gagné la guerre.



For information concerning APB and its new WHALE project... click here...

X In the late 1940s this Whale (one of the hundreds of 24 metre sections that had formed the floating roadways of the artificial harbours) had been re-used across the river Vire at the Grippe quarry in Pont-Farcy.

However, in 1990, flood water had damaged its western supporting concrete pier (see picture right) and the Whale, although in excellent condition, was condemned.

Fortunately a Monsieur Loisel, the contractor charged with its removal, had the good sense to preserve it in pieces in his quarry at Brécey rather than sell it for scrap.
X In August 2008, Monsieur Loisel was so impressed by the efforts of Les Amis du Pont Bailey in preserving the Bailey bridge that he offered the Whale to the APB on condition that the association found a suitable location for it.

At present only seven other 'Whales' are known to exist in Normandy (six in museum collections and one in use as a road bridge at St Denis-de Méré). Elsewhere in France a fine example, called the 'Pont d'Arromanches' at Foussemagne (90150) is still in use as a road bridge.


Special thanks go to: Henri Letellier for his photo exhibition; Bill & Jacqueline Twohigg for manning the APB stand; Richard & Lynda Smith for bridge preparations; Alain Briard, Gerard Colet, Joseph Sevaux, Rémy Gesnouin, André Lelouvier, Michel Sanson and Roger Ladroue for their excellent preparation of the salle des fêtes, decoration of the town and parking arrangements.



X X Pictured right: Press cuttings from Ouest-France in February 1990 and February 2001. These pictures show the extraordinary flooding of the Vire valley through Pont-Farcy in 1990 which damaged the footings of the bridge at La Grippe. This 'bridge' was in fact formed from a rare surviving 'Whale' from the 1944 Mulberry B artificial harbour from Arromanches. Unrecognised by the local council as an historic monument, it was dismantled. However, thanks to the good sense of the contractor involved, it was not destroyed and its whereabouts were known in 2008.

X About 10 years later a genuine WWll Bailey bridge had replaced the Mulberry Harbour 'Whale' at La Grippe in order to allow construction of the adjacent motorway. But by 2001 the historic value of this Bailey bridge was again not recognised by the local authority. It was regarded simply as a 'post-war metallic bridge'. Although the then mayor, Claude Hue, did his best to retain it, simply because a bridge of any sort was needed to link Pont-Farcy with Pleines-Œuvres at La Grippe, the town failed to negotiate a successful solution with the Calvados DDE. The bridge was dismantled and its whereabouts are unknown. Today there is no means of crossing the Vire to Pleines-Oeuvre at La Grippe.


Galleries of images taken by various members
of Les Amis du Pont Bailey in October 2008

LE PONT BAILEY DEDIÉ AUX LIBERATEURS DU BOCAGE NORMAND
par Pierre DESJARDINS

Le 17 juin 2008, un habitant de Pont-Farcy, citoyen britannique, remarque que le pont Bailey de Fourneaux n'enjambe plus la Vire. Christopher Long est l'un des rares habitants qui sait ce qu'est un pont Bailey ! Il est journaliste et, fait surprenant, un de ses parents éloignés avait dirigé l'une des usines de fabrication des ponts Bailey, préparés sous le sceau du secret pour le jour "J".

Pendant la seconde guerre mondiale, dans les semaines suivant le débarquement par les alliés du 6 juin 1944, des éléments de ce pont Bailey ont permis de relier le port artificiel britannique d'Arromanches "Mulberry B" à la côte normande.

Dans les 100 premiers jours, à Arromanches, 2,5 millions de militaires britanniques, leurs 4 millions de tonnes de matériels et leurs 500 000 véhicules ont emprunté des ponts identiques pour desservir l'Armée Britannique dont la mission était de libérer le Calvados. En août 1944, le grand port de Cherbourg fut libéré et le port artificiel de "Mulberry B" n'était plus nécessaire. Cependant il va jouer un deuxième rôle dans la libération de la Normandie. En effet, en août 1944 presque tous les ponts routiers et ferroviaires dans la Manche et le Calvados sont volontairement détruits, soit par les forces allemandes, soit par les unités britanniques, américaines ou canadiennes. Afin d'avancer et de transporter les immenses quantités de matériel militaire, des centaines de ponts Bailey seront alors installés partout dans la Manche et le Calvados, chacun étant construit en l'espace de quelques heures par seulement 15 à 20 hommes.

Ce pont Bailey a certainement servi à d'autres fins militaires pendant la bataille de Normandie. Plus tard, en 1958, il a été posé sur la Vire entre Pont-Farcy et Fourneaux en remplacement d'un pont détruit par les forces allemandes qui battaient en retraite. Les ponts Bailey ont servi les communautés locales pendant plusieurs décennies, avant d'être progressivement remplacés et démantelés. 54 ans plus tard ce pont Bailey était le dernier qui soit fonctionnel dans le Calvados. Les inscriptions matricées à même l'acier sont révélatrices : "1942", "1944", "Dorman Long", "British Steel", "Cargo Fleet".

L'ouvrage qui mesure 27 m et pèse 36 tonnes a été soulevé et déposé sur la berge par une grue. Christopher Long apprend que c'est l'œuvre d'une entreprise retenue par la DDE pour le remplacer et l'envoyer à la ferraille. Dés lors, il va s'investir avec son épouse dans un travail de relation et de communication extraordinaire. Georges de Coupigny, le président de l'association du patrimoine local (AVPPS), lui apportera un appui précieux. Successivement, de part et d'autre de la Manche les esprits se sont ouverts à la sauvegarde de ce symbole de la conquête de la liberté.

Très généreusement la préfecture du département de la Manche l'a remis à l'association "les Amis du Pont Bailey" et le Conseil Général du Calvados à gracieusement fourni le site du nouvel emplacement en bordure de la Vire à Pleines-Œuvres (commune regroupée avec Pont-Farcy). En octobre 2008, 24 soldats des Royal Engineers sont venus en Normandie pour reconstruire six de ses neuf sections d'origine, comme mémorial permanent au cœur du bocage Virois où les premiers jours de la liberté de la France furent gagnés. Le 17 octobre 2008, une cérémonie de remerciements rassembla les autorités des départements, les porte-drapeaux, les officiers et soldats des Royal Engineers ainsi que les donateurs à qui il doit sa pérennité.

La coopération franco-britannique en matière de ponts Bailey n'est pas un fait nouveau. Au cours de l'été 2008, j'avais évoqué le sujet avec le colonel Glastre, un de nos Grands Anciens de la délégation normande. Alors aspirant, il fut détaché le 23 février 1946 pour remplir les fonctions d'interprète au centre d'instruction sur le matériel britannique du 7ème régiment du Génie d'Avignon. Il contribua à la rédaction du manuel de montage des ponts Bailey en version française. Sa prestation lui valut un rapport élogieux signé par le Major J. A. Simson, chef du détachement d'instructeurs Britanniques du Génie. La remise d'une copie de cette pièce historique au capitaine des Royal Engineers, venu évaluer la faisabilité des travaux de reconditionnement du pont Bailey, a été appréciée.

L'inauguration officielle du Mémorial aura lieu le 8 aoû;t 2009 à Pont-Farcy (sortie 39 sur autoroute A84) à l'occasion des cérémonies du 65ème anniversaire de la libération du bocage Virois.

Ce sujet peut sembler marginal par rapport à notre vocation. La découverte des Grands Anciens qui ont fondé la délégation de Normandie m'apprend la richesse de ces hommes qui se sont engagé dés l'âge de 18 ans pour les plus jeunes. Leurs mérites vont de pair avec leur discrétion. Et pourtant, ceux-ci ont été reconnus officiellement par le SOE, l'OSS et nos Services. Ce pont Bailey, situé à l'intérieur des terres à 88 km d'Arromanches, est un symbole de reconnaissance pour ceux qui participèrent activement à la périlleuse reconquête de la liberté en Normandie.

Des passages de ce texte sont empruntés au site très documenté et illustré de photos.

Pierre DESJARDINS

© (2008) Christopher A. Long. Copyright, Syndication & All Rights Reserved Worldwide.
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